ENFANCE.
Un cauchemar, je me réveille en sursaut, je voudrais rejoindre le lit des mes parents mais des cris laissent entendre que le moment est mal choisi. Je serre la mâchoire, je n'aime pas ça quand ils se disputent, c'est souvent ces derniers temps, maman ne sourit plus comme avant et papa rentre à des heures indécentes, en tout cas, c'est ce que lui dit tout le temps maman, ce mot là, je le comprend pas vraiment. Alors tu vas te barrer, comme ça ? Un fracas sur le sol, je n'arrive pas vraiment à déterminer ce que ça peut être, du verre peut être ? Et ton fils, tu y as pensé ? Il se met à rire jaune et rétorque : Mon fils, tu parles, on se connaissait même pas et tu étais déjà enceinte ! C'est pas mon fils, c'est le tiens ! Un claquement de porte puis les sanglots de maman. Moi, je me suis bouché les oreilles très fort et j'ai prié pour qu'il revienne. Je me suis dis que peut être, si je le demandais assez fort à dieu, il exaucerait mon vœux. Ce n'est que bien des années plus tard que j'ai compris que dieu, c'est de la grosse connerie.

Je grimpe sur mon vélo, je m'ennuie à mourir, les vacances chez mamie, c'est toujours la même chose, elle me gave de gâteaux parce qu'elle trouve que je suis trop maigre et je peux aller jouer, mais seulement dans le quartier. En évitant de me salir bien entendu. Il est chouette ton vélo. Moi j'ai récupéré celui de ma soeur. Me lance un garçon de mon âge, un peu dépité. Faut dire qu'il est rose son engin, j'ai presque envie de rire. T'es nouveau dans le coin ? Je freine et m'arrête pas loin de lui. En vacances, chez ma grand mère. Elle habite là bas. Je lui montre la maison du doigt. Je l'entend d'ailleurs m'appeler au loin. Je dois y aller, mais demain ? Cet été là, on a passé le plus clair de notre temps ensemble, trop content d'avoir enfin trouvé un acolyte pour passer l'été avec moi. Les étés qui ont suivis, je les ai aussi passés en sa compagnie d'ailleurs. Chacun de nous deux attendait patiemment la fin de l'année pour partager quelques moments d'amitié.

Je tire ma mère sur sa veste, rampant presque à ses pieds. Je suis déçu, cette fois, je pensais sincèrement qu'elle tiendrait cette promesse mais je dois me rendre à l'évidence : elle ne sera jamais celle que je voudrais qu'elle soit. Se résigner à abandonner cette image parfaite l'on a de son seul parent, c'est pas simple, croyez moi. Tu m'avais promis de m’emmener en vacances cette année. Je croise les bras sur ma poitrine, je lui en veux, je bougonne dans mon coin alors qu'elle termine sa valise. Fais pas l'enfant Ephram, je dois travailler, tu le sais. Tu vas chez ta grand mère, à Oak Creek, tu aimes aller là bas non ? Je m'assoies sur sa valise dans une ultime tentative pour lui faire comprendre que tout ce que je voudrais, c'est passer un peu de temps avec elle, je demande pas la lune. Allez mon avion part dans une heure, et ta grand mère devrait plus tarder. On part le weekend prochain, juste tout les deux, d'accord ? Je sais qu'elle me raconte une fois de plus des bobards. Elle me caresse la joue tendrement comme elle le fait si bien et elle m'embrasse sur le front. Je fronce les sourcils. Je te déteste. Je préfèrerais que tu sois morte.

C'est terrible quand même, un accident d'avion. Surtout qu'elle laisse un orphelin derrière elle. Les gens murmurent, à l'affut de la moindre information qui pourrait comblé leurs curiosité. Affublé d'un costume pour enfant, assis au premier rang, Mamie me tient la main. Elle retient ses larmes pour se montrer forte mais elle enterre aujourd'hui sa fille et la douleur qui l'assaille est invivable. Moi, c'est la culpabilité qui me bouffe, les derniers mots que j'ai prononcés n'ont pas été des plus glorieux. Je tente de me convaincre qu'elle savait que je n'en pensais pas un mot quand je lui ai dis que je la détestais. Je me tourne vers ma grand mère et demande : Dis mamie. Maman, elle reviendra pas ? Elle serre ma main un peu plus fort. Non mon bébé, elle est au ciel maintenant. C'est pas juste. fis je d'une voix tremblante. Non, ce n’est pas juste. La vie est comme ça, parfois. répondit elle, abruptement. Cette femme avait perdu beaucoup, son mari à cause d'un cancer et maintenant sa fille unique.

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ADOLESCENCE
Grandir apporte tellement d’inconvénients... et de poussées d’boutons. On peut pas dire que le collègue fut une période faste pour moi. Joufflu, mal dans ma peau, un chemin de fer à la place des dents, et roux, je ne faisais envier personne. Tu sais Arthur... Il lève la tête vers moi. On est dans son grenier à écouter des vieux disques. Je voulais te remercier... De pas être allé à cette soirée parce que j'étais pas invité, c'est vrai, j'ai apprécié. Il me tapote la joue. Il a toujours été très populaire, particulièrement avec les filles, le contraire de ce que je suis quoi... mais n'en a jamais profiter pour me laisser de côté. Après la mort de maman, il passait me voir tous les jours chez mamie pour me remonter le moral. Moi aussi je t'aime mec ! me lance t-il en ajoutant un clin d'oeil. Je change le disque souriant, parce qu'un ami comme celui là, on en rencontre qu'un par vie. Avec ma grand mère, il est ma seule famille en même temps.

L'avancé en âge m'a mieux gâté, au lycée, je n'avais plus un seul bouton et même une barbe qui commençait doucement à pousser. Comme tous, je me suis cherché, faut dire que les rumeurs vont bon train et que moi même j'ai fini par douté de moi, croire que peut être que oui, peut être que mes sentiments pour Arthur sont plus fort que de l'amitié. Alors voilà comment un peu émméché, j'ai fini par faire ça : l'embrasser.  Waoh, qu'est ce que tu fous. Je grimace, pas terrible, je n'aime pas le gout de ses lèvres, un peu dégoutant même. Je me mets à rire, il me prend pour un fou. j'ai absolument rien ressenti. Rien, pas de révélation qui transcende l'âme, non, je suis définitivement pas homosexuel et encore moi amoureux de mon meilleur pote. Il commence à se marre avec moi. ça va quand même pas bien toi...

Les rumeurs fusent, faux dire que j'ai jamais eu de petite amie, alors même ma propre grand mère pense que je suis gay et secrètement amoureux de Arthur. Mamie, je te présente Léna. Son sourire touche le plafond. Elle ne l'aurait jamais admit devant moi mais ces croyances sont chrétiennes et la simple idée que je puisse aimé les hommes est un tabou pour elle. Vous imaginez le soulagement ce jour là pour elle. Léna n'est à son plus grand dam, pas resté bien longtemps à mes côtés, trop ambitieuse pour mes goûts d'une simplicité terrifiante. Elle est pourtant celle avec qui j'ai partagé ma première fois, j'avais dix sept ans à l'époque. Il y en a eu d'autres depuis. J'étais amoureux fou d'elle, deux ans de relation, vous savez comme on aime la première fois avec une passion plus grande, plus forte, parce qu'on ne s'est pas encore fait éconduire par ce sentiment douloureux et que l'on pense que c'est juste beau et agréable. Malheureusement, la plupart du temps, c'est moche d'aimer, on se fait berner, on souffre et on finit toujours pas se perdre à nouveau dans ces rouages.

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AGE ADULTE.
Elle est marié. Je m'affale dans le fauteuil du salon. L'autre jour, j'ai regardé les bagues de mariage, je sais que c'est bête, je ne la connaissais pas depuis si longtemps et pourtant... Kayle était celle pour qui j'aurais pu tant donner. Arthur est étonné, il fronce les sourcils. C'est pas vrai ? Je serre les poings, pour une fois que j'avais l'impression d'avoir trouvé la femme parfaite. Peut être que l'amour, ce n'est finalement pas pour moi. Son cher et tendre est venu me demander où il pouvait trouver sa femme, elle l'a ensuite galoché devant moi comme si de rien n'était. En bref, je suis son amant et je le savais même pas. Elle est pas belle la vie ? et je n'ai su que m'écraser. C'est quand même dingue. Elle quittera jamais son mari pour toi, tu le sais ? Je baisse la tête, je m'en doute bien, j'ai vu la façon dont elle le regardait, elle l'aime, peut être un peu comme elle m'aime moi, c'est difficile à dire.

Elle frappe à ma porte, affublé d'un simple caleçon parce qu'il est deux heures du matin, elle se jette sur moi. D'une incroyable beauté, elle m'a séduite instantanément quelques mois plus tôt quand elle a fraichement débarqué de New York pour travailler avec moi au centre équestre. Son corps et ses imperfections me réjouissent, je me délecte de chaque instant avec elle. Je sais que c'est mal, que je ne devrais pas et ma conscience me le rappelle chaque jour mais je n'arrive pas, l'homme de l'ombre, celui qu'elle croise parfois en soirée et qu'elle fait semblant de pas connaitre. Elle m'humilie un peu plus chaque jour en me laissant croire que peut être, je ferais un jour parti de sa vie, et moi je la laisse faire, lamentablement. Ses vêtements tombent rapidement au sol et on fait l'amour, toujours de façon tendre et sensuelle, les grandes passions se déchainent parfois mais c'est plus rare. Ensuite je la regarde s'habiller et fuir comme une voleuse... a chaque fois.

J'éteins la télévision, les yeux rouges, Arthur s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je l'enlace de mes bras, il semble en avoir sincèrement besoin. Il n'est en général pas très tactile bien que l'on s'octroie quelques "Bro" moments de temps à autres, mais là, je sens que c'est différent. Ses larmes coulent sur mon tee shirt blanc, sa virilité en prend un coup, je ne l'ai jamais vu chialer avant aujourd'hui. Ma soeur est morte. Un accident de voiture je crois, Maya, leurs fille aurait survécut. Je ne sais pas si l'on peut appelé ça de la chance, parce que merci les années de psychothérapie après et je sais de quoi je parle, je n'ai pas encore réussi à faire mon deuil. Quoi ? Elle va vivre avec nous ? On va avoir une adolescente sous notre toit. J'accepte bien évidement mais on peut dire que la vie risque d'être bien différente au manoir, avec une adolescente en pleine crise qui vient de vivre un des événements les plus traumatisants de sa vie, ça risque de faire des étincelles je crois.

Bienvenue ici   

Richard, qu'il est beau   

bienvenuuue et bon courage pour ta fiche   

Merci Rainy.
J'adore Kat aussi  

Merci Adriel   

Merci   
J'ai oublié de la demander hier, mais pourrais je avoir une réservation ?   

Ephram Rodes a écrit:

célibataire, non pour la centième fois, je ne suis pas en couple avec Arthur.

  

bienvenue.   

rien qu'au titre, c'est impossible de pas adorer ton personnage   
et puis tes réponses aux questions, les anecdotes… j'ai trop hâte de pouvoir lire ton histoire   

bienvenue, excellent choix d'avatar et de pseudo   

Bienvenue sur le forum   
J'aime déjà beaucoup ce que tu as écrit, ton personnage a l'air cool  

Ouuh, merci à tous pour les compliments !
Je cherche des liens en tout genre, si ça vous branche, je vous attend dans ma boite MP au fait   

  

KING OF THE NORTH, THE ONLY ONE OF MY HEART.  

Bienvenue sur le forum.

i'm waiting you baby    

Hihi merci !
Je finis demain Ô femme de ma vie   

T'as intérêt :p

hihi merci.
Sur Isaac Fairchild   
mais le membre avait bien entamé sa fiche.