Lou ce sont ces yeux bleus océans dans lesquels tu te noies quand tu t'y plonges. C'est cette peau légèrement hâlée qui reflète les rayons du soleil. Ce sont ces longs cheveux blonds à peine coiffés qui épousent les courbes de son dos. Elle n'est pas plus belle que la moyenne Lou, elle s'est toujours trouvée quelconque. Elle paraît fragile avec cette lèvre qui tombe légèrement lorsqu'elle entrouvre sa bouche rosée. Elle paraît douce quand on tu la vois, mais tu finis par déchanter devant son caractère difficile. C'est toute une histoire Lou, une histoire difficile mais qui l'a fait grandir, l'a fait devenir femme a à peine vingt-trois ans, à l'âge où elle devrait n'être encore qu'une enfant. Elle a perdu sa maman à quinze ans, Lou. Sa maman c'était tout pour elle, la femme de sa vie, son modèle. Elle lui ressemble beaucoup Lou, elle a hérité de ses yeux grands yeux bleus, de sa taille, de sa minceur. Elle tient ses cheveux blonds de son père cependant. Elle a deux frères, Lou, deux grands frères qu'elle ne porte pas dans son coeur, qui lui ont rendu la vie impossible durant toute son enfance. Julian et Henry, ses deux persécuteurs qui se rendaient dans sa chambre la nuit pour l'effrayer. Elle finissait par se cacher dans son placard à vêtements pour pouvoir dormir en paix, pour avoir un minimum de répit. C'est comme ça qu'elle a commencé à avoir peur du noir, à ne plus vouloir dormir les volets fermés. Lou c'est aussi une belle histoire d'amour avec Adam, alors qu'elle avait vingt et un an. Il lui a appris la définition de l'amour, tout en lui laissant une indépendance qui lui était chère. Ils se sont séparés à cause du père de Lou, qui ne supportait pas que sa fille s'amourache d'un fils de fermiers et c'est après cela qu'elle a abandonné ses études et a déménagé. Lou elle aime aussi les filles, parce qu'elles sont jolies avec leurs longs cheveux, leurs jolies robes, et leurs peaux douces. Elle a eu très peu d'aventures avec des filles, mais elle les aiment autant que les garçons. Lou elle est difficile à vivre, elle est trop indépendante et trop fière. Elle déteste qu'on lui donne des ordres et elle est parfois méchante. Lou elle pense trop au passé, et quand elle y pense, ses yeux deviennent brumes, ses lèvres tremblent et elle a du mal à revenir au présent.

«amour, viens là s'il te plaît.» les mains de Lou attrapent la chemise froissée d'Adamn. ses yeux se fixent sur les prunelles chocolat du jeune homme et un sourire s'esquisse sur ses lèvres. «un jour tout ça, ça sera terminé. tu vivras loin de moi, et je serais malheureuse comme une pierre.» il passe un pouce sur le front de Lou et caresse ses cheveux. «pense pas à ça, amour.» elle ferme les yeux sous les caresses d'Adam. « certaines histoires d'amour tiennent leur beauté de ce qu'elles sont éphémères, leur demande-t-on davantage, elles peinent, grimacent et s'enlaidissent. tels des chevaux sauvages qui ne courent vite que brièvement, elles resplendissent dans le libre galop mais s'essoufflent sitôt qu'on les charge. » « Brontë ? » «Schmitt. notre amour est éphémère, parce qu'on vit une histoire si belle que ça ne pourra jamais durer toute une vie, aussi courte soit-elle.» il la fait taire dans un baiser, afin de détruire les tristes pensées qui assaillent son esprit. ils se comprennent mieux que personne, mais ils le savent très bien tous les deux qu'elle a raison. il ne leur reste que très peu de temps avant d'être séparés.
« c'est toi, n'est-ce pas ? Lou se dirige telle une tornade vers son père et s'appuie contre son bureau, ses yeux lançant des éclairs. elle jette un journal sur le bureau de son père. « tais-toi. je sais que c'est toi, ça ne peut qu'être toi après tout. tu as toujours voulu mon malheur après la mort de maman. comme si je n'étais pas assez malheureuse comme ça. et aujourd'hui tu te... permet d'aller voir mon petit ami pour lui dire qu'il ne mérite pas une femme comme moi ? et ensuite, tu oses prévenir les journalistes pour qu'ils parlent de notre rupture dans leur foutu journal ? mais pour qui te prends tu ? c'est pas parce que tu es blindé de tunes que tu peux te permettre ça! alors tu sais quoi ? aujourd'hui c'est la dernière fois que tu me vois. j'abandonne tout ! la médecine, ciao! je me casse. alors souviens toi de mes derniers mots: je te déteste, tu n'es plus mon père. » les mots sont lancés comme des centaines de couteaux face à son père. elle se retourne, sans attendre qu'il prononce un mot. elle a vu son regard, il se fichait éperdument des mots qu'elle prononçait. elle aurait aimé un tant soit peu affecté sa fierté d'homme, et pourtant elle n'a pas réussit. en sortant du grand bâtiment elle se met à courir jusqu'à sa voiture garée un peu plus loin. elle a prit toutes les affaires dont elle pourrait avoir besoin avant de venir voir son père, et a décidé de sa destination. Oak Creek, la ville natale de sa mère. là-bas, elle aurait peut-être la chance de toute recommencer à zéro.